Et une nouvelle utilisation du bambou et une !
Un récif artificiel de bambous au large d'une plage peut-il casser la houle ?
Cinq mètres
au large du complexe de Marina-baie-des-Anges à Villeneuve-Loubet, une plage
est régulièrement submergée par la mer et à titre d'expérimentation, pour
lutter contre l'érosion, un récif de bambous est en cours de
constitution. Les tiges ont été assemblées à terre en décembre 2017 et ont été positionnées au fond de l'eau.
Cette opération est menée
conjointement par le conseil départemental et par le CNRS. Des herbes (bambous) au gré de la houle ! Pour
l'océanographe et sédimentologue Pierre Farnole, directeur général de
la société qui a breveté ce procédé de récif souple, son intérêt réside
dans l'absence d'emprise au sol.
Les quatre rangées de bambous agencées sur trois
hectares vont osciller avec la mer. Ils seront fixés sur le fond par un
système de bouts et d'ancres : L'emprise au sol est pratiquement nulle et
l'intérêt du projet est là : on ne perturbe pas le déplacement des sédiments
sur le fond mais on amortit les vagues invisibles. Les recifs sont immergée à un mètre sous la surface de l'eau, la zone des récifs sera balisée par
des bouées pour la navigation. L’expérimentation, dont le budget est de 500.000
euros environ, se prolongera jusqu'en 2021 dans le cadre d'une convention
avec le CNRS et l'université de Nice Sophia Antipolis, et d'une seconde
convention avec le Conservatoire scientifique des Iles de Lérins pour
étudier les prairies d'algues et la faune.
Voici une
expérimentation pour le moins originale, sinon audacieuse ! Pour lutter
contre l'érosion marine qui fait reculer les plages du département et menace
les infrastructures routières, le Conseil du Département
des Alpes-Maritimes finance l'installation de
récifs artificiels... en bambou !
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